Manuscrit de médecine en allemand et latin du début du XVIIIe siècle, avec remèdes spagyriques, application des principes alchimiques à la médecine, comme l'utilisation de la pierre de bézoard, par exemple.
Un vol. in-12 de 292 pp. divisé en :

- 2 ff. bl., 7 ff. chiffrés 1 à 14, contenant différentes recettes dont certaines de cuisine,
- Theorapie Generalis D. Prof. Junkerii 198 pp.,
- De Aromatica ejusque curatione - Du traitement par les aromatiques : 5 ff. chiffrés de 201 à 210,
- De Aquae - Des Eaux : 2 ff. ch., 213 à 216,
- Alia - Autres (remèdes) : pp. 213 à 252 parmi lesquels sont classés Balsamus, cataplasmes, élixirs, jus, essences, infusion, liqueurs, laudanum, Mixtures, huiles, potions, pulvérisations, esprits, sels, teintures, onguents,… suivi de :
- Lexique des matières utiles : 1 ff. pp. 253-254 : Copal, Orum, etc.
de oribus : laxatifs, pilules, émulsions infusions, décoctions, gargarismes, pp. 257 à 267,
Suivi de :
- Signa pathognomonica - Signes pathognomoniques = Qui caractérise spécifiquement une maladie, qui permet le diagnostic certain d'une maladie. pp. 268 à 272,
Puis :
- répertoire alphabétique vierge de 22 ff., 1 f. Final, annoté.

Reliure 1/2 veau à coins, traces de lacets. Reliure de l’époque, avec manques aux coiffes.

Chaque page est divisée en deux colonnes recouvertes d'une fine écriture mêlant parfois des abréviations au texte en allemand et latin et chaque chapitre se finit par une louange à Dieu : « Soli Des Gloria », ce qui fait dire que le manuscrit est complet.

Ce manuscrit a certainement appartenu à l'un des étudiants de Johann ou Johannes Juncker (1679-1759), médecin et chimiste allemand. L'un des premiers actes du Professeur Juncker a été la construction d'un hôpital à Halle, vers 1708, sous la supervision du Pasteur et pédagogue August Hermann Francke. Pour traiter les malades, il fit appel aux étudiants aînés, qui purent ainsi acquérir une expérience pratique. Juncker introduisit aussi l'enseignement au chevet du malade, faisant ainsi de son hôpital l'un des centres de formation les plus prestigieux pour les futurs médecins. En 1729, il obtient une chaire ordinaire à la faculté de médecine. En plus des soins de santé pratiques, Juncker se consacra aux soins de santé publique en considérant de son devoir de donner gratuitement aux pauvres soins et médicaments.