Adolphe Braun.
Grande photographie à l'albumine montée sur un carton d'origine.
Format du négatif 40 x 50 cm. Les positifs ont des formats variables en fonction du sujet.

Fort de son succès de la série des fleurs, Adolphe Braun commence à faire des séries de stéréos des bords du Rhin. Voulant faire un coup d'éclat, il se lance dans un projet un peu démesuré : photographier sa région l'Alsace. Certainement marqué par le romantisme, mais également par la mission héliographique qui avait pour but de photographier les monuments français, il privilégie les châteaux, les ruines, mais surtout les églises romanes et gothiques, les maisons renaissances...
La tâche se révèle ardue, il a choisi le format 40 x 50 cm qui l'oblige à transporter un lourd matériel sur les pentes des Vosges, mais surtout il faut ensuite tirer les positifs en albumine qui sont instables et perdent rapidement du contraste si l'on ne soigne pas suffisamment le développement. Surtout que le temps presse pour Braun ; il veut présenter son travail à l'Empereur qui lui a déjà passé commande de plusieurs albums.
En tout cas, il peut en 1859, présenter 120 grandes photographies qui lui procurent une admiration générale.
Aujourd'hui elles sont souvent fades et passés, problème qui a surgi rapidement après la parution de l'album.Pour y remédier, Adolphe Braun achètera le brevet du tirage au charbon en 1866 qui permet d'obtenir des photographies inaltérables. Il réalisera avec ce procédé son grand projet de photographier les oeuvres d'art des musées européens avec .
Notre série provient d'un album incomplet qui avait la particularité de présenter des tirages ayant en général de bons contrastes ce qui pour cette série est vraiment rare. La plupart des photographies possèdent leur serpente d'origine avec la légende imprimée.