Horace Vernet. Merveilleuse n°23. Chapeau de paille, orné de coquelicots. Robe garnie de Bouillonnés. Vers 1815. Gravure sur cuivre de 23 x 36 cm, rehaussée à la main.

De la série des "Incroyables et Merveilleuses" gravées par Gatine d'après les dessins de Vernet et Lante. La série, très rare, comporte 33 planches. Elles furent publiées par le Journal des Dames et des Modes entre 1810 et 1818.

La mode à la fin des années 1790 et pendant la période du Directoire en France. Après Thermidor, les Français ont commencé à s'opposer aux styles vestimentaires traditionnellement associés à la Révolution, notamment les sans-culottes, les cocardes et les accessoires et vêtements tricolores, et ont développé de nouveaux styles, plus étroitement associés à la mode aristocratique d'avant la Révolution qu'à des styles plus récents. L'expression la plus marquante, et aussi la plus critiquée, de cette mode est sans doute celle des Incroyables et de leurs homologues féminines, les Merveilleuses. Les Merveilleuses portaient des robes de style néoclassique, avec des tailles hautes et des décolletés ouverts, des jupes étroites, et souvent composées de tissus légers tels que la mousseline, afin d'assimiler le style des femmes mythiques de l'antiquité classique ; leurs cheveux étaient souvent coiffés dans une variété de styles, ou recouverts des différents chapeaux qui étaient populaires à l'époque.
Réf. René Colas Bibliographie générale du costume et de la mode. 1933, Vol. II, p. 1070.